Les auteurs étrangers


Philip K. Dick

L’un des écrivains d’anticipation les plus prolifiques, avec une quarantaine romans et deux cent nouvelles. L’ensemble de son œuvre est teintée de paranoïa. Le personnage principal est souvent un homme ordinaire, un peu désabusé et en décalage avec la société dans laquelle il vit. Il vient souvent à s’interroger sur le sens de son travail, son identité sociale son rôle dans la société.

Ses œuvres majeures sont Ubik, Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?, Le maître du Haut Château...

Il a inspiré un grand nombre de films :

Blade Runner (Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?), Paychek, A Scanner Darkly (issu de Substance Mort), Total Recall, Ubik...

Son œuvre, globalement teintée de la paranoïa qu’il vivait réellement, a conduit certains à y voir par ailleurs une preuve de sa schizophrénie, bien qu’elle n’ait jamais été diagnostiquée voire même infirmée.


Richard Matheson

Un autre nom incontournable du fantastique, mais de « proximité » cette fois.. Si vous connaissez la Quatrième Dimension, célèbre série TV en noir et blanc, alors vous connaissez Matheson. Ses nouvelles sont absolument dans le même esprit, introduisant une once de bizarrerie dans notre quotidien que nous croyons maîtriser à 100 %. Il a d’ailleurs signé le scénario de nombre d’épisodes de la Quatrième Dimension et de Star Trek. Il a également scénarisé Duel, le premier film de Steven Spielberg.

Sa signature principale : projeter un homme ou une femme ordinaire dans un contexte éprouvant. Ses romans les plus connus sont L’Homme qui rétrécit et Je suis une Légende, tous deux adaptés au cinéma.

Toutefois, en ce qui concerne Je suis une légende, je vous recommande vivement la lecture du livre, le film ne respectant pas le message et l’ambiance du livre.

Isaac Asimov

Asimov est connu pour deux séries majeures : le cycle de Fondation et le cycle des Robots. Le premier raconte comment un scientifique créée une colonie aux confins de l’espace afin de préserver la connaissance à l’abri de la crise majeure qui doit secouer l’Empire dans les temps à venir. Il y est principalement question de géopolitique et des rapports entre la science et le pouvoir politique.

Le second cycle, celui des robots, est peu à peu apparu comme un véritable traité de robotique. Asimov est l’inventeur des Trois Lois de la robotique, idée reprise dans nombre d’œuvres d’anticipation ou de science-fiction.

Isaac Asimov apparaît comme un véritable théoricien du futur, chaque histoire étant l’occasion de confronter notre humanité face à la technologie. Le film « I, robot » a plutôt bien saisi l’esprit de cette œuvre.

William Faulkner

L’écrivain américain, nobel de littérature, prix Pulitzer, a marqué de son empreinte le XXème siècle. Ses œuvres sont nombreuses, parfois engagées comme L’intrus présentant l’histoire d’un noir accusé injustement du meurtre d’un blanc (rappelons que ce roman est de 1948, période où l’égalité des droits ne fait pas encore l’unanimité), et surtout riches. La société dépeinte est une société de tous les jours, dans des coins parfois reculés, avec des personnages ordinaires.

Je retiens surtout Le bruit et la fureur, roman intense pour une histoire qui ne semble pas le promettre au premier abord, et d’une virtuosité littéraire géniale.

Le lecteur de Faulkner est un lecteur qui se laisse kidnapper sans résister.

Nicolas Machiavel

Étonnant de trouver cet auteur ici ? Peut-être pas tant que ça. Le machiavélisme est passé dans le langage courant où il désigne une machination, un esprit retors et cynique qui n’hésite pas à piéger et manipuler.

Or les principes affirmés par Machiavel dans Le Prince n’ont pas cette connotation négative. On y trouve bien une réflexion froide sur le pouvoir et son exercice face au peuple, mais l’idée du piège, de la machination – voire de la perversité – en est totalement absente.

Cet ouvrage a été écrit pour Laurent de Médicis, à une époque troublée, afin de régner au mieux sans être renversé. C’est parfois froid, et peut mériter le qualificatif de cynique, mais au fond si vous lisez bien, il n’y a que du bon sens politique et ça a le mérite de mettre les choses en perspective, y compris à l’époque contemporaine.

Stephen King

Auteur incontournable pour la génération 80. Il ait aussi bien manier le thriller que le surnaturel. Il est surtout l’auteur contemporain chez qui tout ne se finit pas toujours bien, et où la psychologie des personnage est particulièrement poussée. Ce sont des humains ordinaires, avec leurs failles, projetés dans des situations extra-ordinaires.

Les meilleurs titres de Stephen King sont plutôt ceux de la première moitié de sa carrière : le Fléau, Carrie, Simetierre, Ça, Shining, Dead Zone, Marche ou Crève...

Dennis Lehane

Dennis Lehane n'a rien à envier aux James Ellroy et autres  Donald Westlake. Cet auteur contemporain de romans noirs et thrillers sait faire monter la tension peu à peu, jusqu'à un dénouement qui ne se révèle que dans les tous derniers instants. C'est classe et subtilement orchestré.

Et le changement d'époque ne perturbe pas le moins du monde.

Ses titres les plus connus ? Mais vous les connaissez déjà, voyons : Mystic River, Shutter Island, Gone Baby Gone, Quand vient la nuit...



Liste non exhaustive... et non définitive